OIR : RIO à l'envers... Ou, comment faire, grâce aux J O, pour (V)OIR... une ville d'un seul côté !
Comment ne pas réagir, agir, devant tous ces documentaires diffusés en ce moment, qui, profitant de l'occasion, de la scène médiatique, font leur maximum pour nous mettre en évidence ce pays à 2 vitesses, voire plus... ? Certes ce n'est pas un scoop mais là, l'évènement mérite qu'on y réfléchisse. On ne peut doit plus accepter tout cela.
Comment peut-on dépenser des milliards pour ces "folies" des JO et de la coupe du monde de foot d'il y a 2 ans. Constructions, rénovations de stades à grands coups de milliards ?
Comment accepter un pays dont les plus grandes villes sont confrontées à environ 20% de leur population vivant dans l'extrême pauvreté, dans des taudis, des bidonvilles, ces fameuses favelas, où le trafic de drogue, la prostitution de mineurs, le banditisme s'organisent au grand jour, alors qu'à deux pas de là, le modernisme, le gigantisme et la fête s'affichent sans retenues comme si ne rien était ?
Comment, au niveau respect des droits du travail, peut-on accepter des ouvriers sur-exploités, dans des conditions parfois totalement illégales ? Tout doit être masqué, comme si de rien n'était, notamment pour que le jour J de l'ouverture, ce vendredi 5 et ce, malgré la grogne sociale ambiante, la crise économique, politique, la seule image qu'on se devra de retenir est "que c'était beau ! " Oui, mais à quel prix ?
Une fois de plus, c'est l'appat (potentiel) du profit, le paraître, qui fait que... C'est la volonté d'afficher du bonheur, de la joie de vivre pour tenter de la rendre contagieuse qui prend le dessus... On sait pourtant que les derniers JO d'été à Pékin et d'hiver à Sotchi en Russie n'ont pas été des exemples en soi. Que ceux de Sotchi et de Pékin se sont organisés dans deux pays où il est de notoriété publique que les droits de l'homme soient piétinés, baffoués au quotidien...
Alors oui, il aurait sans doute été plus utile d'investir ces milliards dans la vie sociale et économique locale, afin de proposer à l'avenir une image plus digne que celle que nous avons aujourd'hui sous les yeux, bien sûr pas celles que les caméras des médias du monde entier vont nous servir à longueur des journées à venir...
Alors oui, pendant toute cette période, ayons une pensée sur toute cette misère qui sera glissée sous le tapis le temps durant...