Nice 2003 (Et Ironman 2005)
Nice, en 2003, s’inscrit pleinement dans la poursuite de mes rêves « d’avant » (voir « mon histoire ») et dans la continuité de cette année 2003, suite logique et programmée d’Embrun un mois plus tôt (voir Embrun 2003)...
Pour info, En cette année 2003 et jusque l’année suivante en 2004, le triathlon de Nice n’a pas le label Ironman. C’est un triathlon longues distances (4 – 120 – 30), format quasiment aujourd’hui disparu, dommage … Il est organisé par la Fédération française de triathlon et c’est, depuis longtemps, la vitrine du triathlon français, c'est d’ailleurs là qu'il a vu le jour début des années 80… Le triathlon de Nice, à cette époque ne se tenait pas en juin mais tous les ans à la mi-septembre.
Donc, tout comme pour Embrun, j’étais venu ici courant juin (la même semaine bien sûr) afin de reconnaître les parcours, notamment, celui de vélo. Adepte du camping, notamment pour une question de budget, eh oui, tout ça, ça compte bien sûr et comme beaucoup, même si je vis « bien », je ne roule pas sur l’or comme on dit, et ça a son importance. Ce sera d’ailleurs encore plus vrai (vérifié) les années suivantes, vu les sommes que je claquerai dans cette passion qui va devenir mienne. De plus, je trouve que la vie en camping m'amène encore plus de liberté... Et ça, j'aime ça !
J’ai donc réservé au camping « Magali », à St Laurent du Var, juste de l’autre côté de Nice à quelques minutes de la mythique Promenade des Anglais. De plus, le camping est retiré de près de 10 km de la côte, donc relativement calme, même très calme. J’y reviendrai d’ailleurs à chaque fois : 2005 pour l’Ironman de Nice (voir plus bas) puis 2006 pour l’Ironman « 70.3 » de Monaco, et 2008 pour, à nouveau, l’Ironman de Nice. Autant dire que j’y deviendrai un habitué, bien connu à l’époque des deux frangines « cultes » qui le gèrent et avec qui, bien sûr, j’ai sympathisé dès le début. Ça vous étonne ?...
Lors de ce repérage, je me fais tout le parcours vélo, complètement différent de ce qu’il est aujourd’hui. Beaucoup plus varié d’ailleurs mais largement aussi difficile , considérant quand même les soixante km de moins que le format Ironman (180km), le tout en passant par l’inévitable Col de Vence. La consolation des difficultés du parcours, c'est aussi ce qui fait le charme de la région. Certes, tout l'arrière pays est montagneux mais les paysages, les villages traversés sont somptueux !
La course à pied est aussi quelque peu différente car si la majorité se déroule sur la Promenade des Anglais, elle se fait en seulement deux boucles de quinze km dont le premier tronçon nous emmène au port avant de revenir sur le site de départ et partir à l’opposé de la Prom’ ! Plus sympa, et surtout beaucoup moins monotone que les huit allers-retours d’aujourd’hui jusqu’à l’aéroport…
Quand je reviens donc ici en septembre, quelques jours avant la course, je me sens déjà moins « perdu ». Je rencontre pas mal de triathlètes dans le camping qui, comme moi, sont ici pour le même objectif. Je retrouverai aussi Loïc, dans Nice, licencié chez nos amis de Rabelais Triathlon, et habitué de cette épreuve.
La course en elle-même se déroule comme prévu, faut dire qu’après avoir réussi Embrun un mois plus tôt, je suis nettement moins dans l’inconnu et encore moins « stressé ». Il fait très chaud et c’est avec grand plaisir que j’apprécie une ondée orageuse pendant la course à pied. Même si ça ne dure guère, ça rafraîchit un peu le bitume et bien sûr, le bonhomme qui galère quand même…
À noter que le matin, la natation s’est déroulée dans une mer assez agitée, avec une bonne houle, quatre bornes comme ça, ça laisse quand même quelques traces… Le vent s’est d’ailleurs amplifié en cet après-midi, la mer est sacrément démontée !
Je franchis donc la ligne d’arrivée sans encombre, même pas mal selon le slogan convenu ! Là aussi, on me met la médaille autour du cou, la photo qui va bien et zou, c’est plié !
Le surlendemain, je rentre à la maison, mes fameux rêves sont enfin réalisés et, là je me dis : maintenant, qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire ?...
Faut vous rappeler, voir « mon histoire », que cette année était conditionnée au bon déroulé de « mes hanches », celles-là même qui m’avaient stoppé quelques années auparavant … Alors, comme convenu, le deal avec mon toubib, je passe des radios en fin d’année, verdict : RAS, rien n’a bougé, aucune douleurs ressenties non plus . Mon futur (sportif) est alors tout tracé, je ne me pose même pas de questions : cette année 2003, je ne vais pas la laisser orpheline, je vais même lui offrir des petites sœurs... Et voilà comment ma vie sportive de triathlon sera enclenchée pour les (seules, mais ça, je ne le sais pas, heureusement) cinq années suivantes…
Ironman Nice 2005 :
J’ai fait l’impasse en 2004 (pas pour Embrun) car cette année, à la mi-septembre, il y a autre chose de très important dans ma vie, ou plutôt celle de mes parents, ce sont leurs noces d’or . Toute la famille était avertie depuis longtemps, pas question de m’absenter ! Pour « compenser », si on peut dire, j’irai participer au triathlon longue distance du Val de Reuil (27) (aujourd’hui disparu) une semaine plus tard.
Donc, en 2005, je décide de retourner à Nice, d’autant plus que cette année-là, la société Ironman vient de racheter l’épreuve au détriment de Gérardmer où elle se tenait depuis deux ans (Surtout une sacrée histoire de gros sous tout ça !)… Nice devient donc officiellement l’Ironman France et se tiendra en juin. Je sais en plus que deux autres amis triathlètes de Chinon, Jacky et Alain, habitués des longues distances, seront aussi présents. Je vais d’ailleurs m’entraîner en hiver à la piscine de Chinon avec eux. De 21 à 22 heures, à 50 bornes de chez moi (100 aller-retour ), faut aimer ça, sûr ! D’autant que la traversée de la forêt domaniale de Chinon, principalement de nuit, est réputée pour y voir débouler toute sorte d’animaux sur la route. Pas de lapins, quoique eux, ils ne sont pas trop dangereux… Mais, carrément des sangliers, biches, cerfs et autres bestioles de cet acabit . À noter que la plupart sont très disciplinés , ils restent à brouter l’herbe tranquillement sur les bas-côtés, sympa à voir. Mais, autant dire que la prudence s’impose, vitesse archi réduite mais hélas, les cartons sont néanmoins toujours aussi nombreux … Bref, là encore, je m’égare…
Comme évoqué plus haut, je reviens donc au camping de St Laurent du Var. Cette fois encore, je trouve un paquet de triathlètes qui sont là, sympa, on s’échange nos avis, d’autant que pour moi, c’est bien appréciable vu le peu d’expérience que j’ai. Tous les conseils sont bons à prendre !
À avouer tout de suite, cette première édition Ironman Nice France ne restera pas dans les annales … Beaucoup de mauvais retours … Rien de bien dramatique mais par exemple, la pasta party d’avant-veille est franchement « dégueulasse ». Entassé sous des tentes le long de la Promenade des Anglais, service totalement débordé, qualité limite , bref, à oublier. Ça leur servira de leçon car le mot s’est rapidement fait, et, les années suivantes, tout sera rétabli, au niveau du standing, de l’image qu’Ironman se veut de véhiculer… Voir mes récits de Monaco 2006 et re-Nice 2008.
Pour la course en elle-même, je la boucle en 13h28, conforme à mes capacités, rien de plus à dire, "frais et dispo" à l'arrivée !
Le lendemain soir au camping, je discute avec un gars d’Angers que j'ai déjà croisé plusieurs fois sur des triathlons, on a sympathisé : il est vert de rage , il revient de la remise des slots (places) pour Hawaii car étant dans les tous premiers de sa catégorie d’âge, il y est bien sûr allé pour obtenir son précieux sésame. Hélas, il n’avait pas prévu, pas l’argent liquide disponible sur lui et, comme c’est la règle, ils (Ironman) ont appelé le suivant. Ça s’appelle le « rowl down ». Il a eu beau leur demander d’attendre, le temps d’aller dans une banque ou à un distributeur, rien n’y a fait, refus . C’est vrai que c’est clairement indiqué dans le règlement : être présent soi-même et payer son engagement en liquide séance tenante. Il était même demandé, quel que soit le pays organisateur de la course, que ce soit réglé en dollars US ! Maintenant, la monnaie locale est acceptée… Quand même !
Je compatis avec lui et, sans le savoir, ce qu’il vient de me dire (que je connaissais sans pour autant être concerné cette année à Nice), ça me sera bien utile un peu plus d’un an plus tard… Voir mon récit « Monaco 2006 »…
Mardi matin : il est temps de rentrer, retour en Touraine, d’ailleurs, je suis engagé à Nouâtre sur le CD dès samedi prochain et, accessoirement, mes collègues m’attendent au boulot ! J’y suis dès le mercredi, c’est d’ailleurs ce matin-là, en arrivant à l’agence, que je découvre une nouvelle (et agréable) tête. On échange quelques mots de bienvenue, lui dis d’où je reviens (des collègues lui en ont déjà parlé), où je vais aller (Embrun) dans un peu plus d’un mois… Visiblement, elle connaît tout ça parfaitement … Bonjour Delphine !
A la maison (La Simaudière), avant une sortie vélo...