Mon histoire...
Embrun, 15 août 2003, mon "1er", the big one !
>>> Welcome Triathlon <<<
Et voilà comment... à 48 ans, après 35 ans de basket... Ni nageur, ni rouleur, ni coureur... Je "découvre" le triathlon... !
Mais, hélas, le 9 janvier 2009... STOP... And GO... Différemment... ! (Voir tout en bas).
Un peu plus, dans le détail :
Sport d’origine : basket pratiqué dès l’âge de 10 ans jusqu’en 1997, à 42 ans dont une 15zaine d’années au niveau régional… Maxi « R1 » (sous les divisions nationales).
En 1995, je découvre le triathlon, à côté de chez moi, à Nouâtre (la plus vieille épreuve de France avec celles de Nice et Embrun). A la sollicitation d’un copain, je fais le sprint (appelé promotion à l’époque), un maillot de bain, un vieux vélo avec des cale-pieds, un short et tee-shirt pour courir feront l'affaire… !
Ça me plait, je le refais l’année suivante en 1996. En 1997, je décide de prendre une licence pour faire le CD, le plaisir d’être au départ avec les pros !!!
Cette année-là, je fais aussi un peu plus de course à pied, par hasard, je m’engage au triathlon de La Baule, et je termine par les 20 km de Tours. Mais aussitôt après, de fortes douleurs aux hanches (que je sentais depuis quelques mois) me conduisent chez le toubib, radios… Arthrose importante, stop au basket et à la course à pied sous peine de handicap important à subir à court terme…
Dont acte, je m’oriente vers le vélo (un vieux Peugeot acier acheté à un collègue), je m’amuse à rouler (seul) sur de longues distances, Un aller-retour « La Rochelle » (440 km) « non-stop » (environ 20 heures), tout en autonomie, en short et tee shirt, je ne savais même pas ce qu’était un cuissard de vélo !
Vacances en montagne, je m’amuse à grimper les cols, notamment le Pic Veleta à 3378m. dans la Sierra Névada en Espagne (la plus haute route d’Europe)…
En 1999, je me décide à m’acheter un vrai vélo, mon Giant jaune que je garderai jusqu’en 2007. En clin d’œil au triathlon, je le fais équiper en conséquence : guidon cornes de vache, prolongateurs, roue aéro à l’avant + Spinergy Rev X à l’arrière, que pour le fun ! Je m’équipe enfin en conséquence, cuissards, maillots, gants etc. et, enfin, j’abandonne même les cale-pieds à courroies… !
En 2000, un copain me fait découvrir le monde des cyclosportives (merci Jean Pierre). J’y prends goût : Ardéchoise, Étape du tour, Défi Pyrénéen… Etc.
En 2001, re-Ardéchoise, étape du tour… Un copain m’entraîne sur Paris-Brest-Paris (édition Audax).
En 2002, toujours sur le vélo, cette année, je me fais le « Bordeaux-Paris »…
Fin 2002, à l’occasion d’une nouvelle radio de contrôle, je constate avec joie que mon arthrose des hanches s’est stabilisée. Je n’ai plus mal depuis longtemps. Je reprends un peu la course à pied avec de bonnes chaussures et sur de petites distances (5 à 10 bornes maxi).
1er janvier 2003, le "tournant" :
Parti galoper quelques km, chemin faisant, je me remémore le triathlon et mes rêves évanouis, à savoir, faire un jour Embrun et Nice… Les 2 (seuls) longues distances mythiques à l’époque en France et dont j’avais vu des images à la télé…
En quelques fractions de secondes tout défile dans ma tête : si mon toubib me donne l’accord (certificat médical), je prends une licence et je ferai Embrun et Nice (en septembre) cette année… Le deal est établi : je repasserai des radios en fin d’année et, de toute façon, si les douleurs reviennent avant, bien sûr, j’arrêterai de moi-même.
Voilà comment, à part le vélo que je connaissais un peu plus, ni nageur, ni coureur, je me suis lancé dans l’aventure du triathlon longues distances… Seul, sans entraînement spécifique sinon mes propres sensations. Un seul objectif : être capable de passer les barrières horaires éliminatoires et, bien sûr, terminer.
Après un « test » sur le CD de Nouâtre fin juin, voilà comment je me suis retrouvé, à 48 ans, le 15 août à 6 heures du matin, au bord du plan d’eau à Embrun. Seul, ne connaissant personne, tremblant comme une feuille en pensant à tout ce que j’avais répété dans ma tête pendant des mois et des mois…
Je finirai en 16h et qq minutes et, surpris, car très très « bien » physiquement…
Un mois plus tard, je serai à Nice où, là aussi, ce sera une finishline sans problèmes particuliers… Mon rêve venait de se concrétiser, mes douleurs aux hanches ne s’étaient pas réveillées et les radios avaient confirmé que tout était ok.
Alors pourquoi arrêter en cette seule année 2003 ce qui m’avait apporté autant de plaisir personnel ?... Je continuerai donc en 2004. La suite vous la connaissez ou vous la devinez… Voici, pour les formats Ironman et longues distances :
- 2004 : Vendôme, Embrun, Val de Reuil…
- 2005 : Vendôme, Ironman de Nice, re-Embrun (14h59 mon meilleurs temps)
- 2006 : La Pyrénéa, Marçon, Vendôme, Roth, Monaco et… Clearwater en Floride (merci le roll down !)…
- 2007 : Vendôme, Ironman de Zurich, Alpe d’Huez (sprint et LD), Biscarrosse…
- 2008 : Marçon, Vendôme, Ironman de Nice. 3 semaines plus tard, l’Ironman de Klagenfurt (12h39, mon meilleur temps) et 2 semaines après, les 3 de l’Alpe d’Huez (pour le fun)…
Pour 2009 : j’étais engagé sur Francfort et Barcelone… Pour 2010, j’avais programmé Lanzarote…
Et, au-delà de ces épreuves "longues distances" majeures pour moi dans mes plannings annuels, ce sera aussi tous les formats (sprint et CD) de triathlons possibles dans la région ou ailleurs, tout ce qui passait à ma portée en matière de congés ou autres disponibilités… Plus une multitude « d’étapes du tour » vélo, de cyclosportives, d’épreuves de courses à pied de tout format (sauf marathon, le regret de n’en avoir jamais couru un sec. Pas eu le temps…).
Jamais abandonné sur aucune épreuve, toujours terminé « frais », avec le sourire, et bien sûr, compte tenu de mes capacités, à ma place, c'est à dire dans les profondeurs des classements selon les termes appropriés !
>>> Le 9 janvier 2009, tout s’est arrêté brutalement :
15 jours après Noël, en faisant "le con" avec des amis, des glissades sur la neige, je me suis refait un sapin, avec le dos cette fois. Pas vite, pas "fort", mais en plein sur une vertèbre : fracture, moelle épinière écrasée, paraplégie totale → chaise roulante...
Point barre !
Fabrice Pion, le 9 janvier 2012.