Parthenay 2005 (et 2006) + St Cyr (86)
Bon, pour tout vous dire, être franc avec vous, je n’avais pas prévu de vous relater cet épisode « Parthenay 2005 » (pas plus que 2006 d’ailleurs, encore moins St Cyr !)… C’est en rédigeant celui d’Embrun 2005, et surtout en vous parlant de Delphine, que je me suis dit : là, t’as pas l’choix, faut que t’écrives quelques lignes là-dessus. Ne serait-ce que parce que j’ai toujours quelque chose à raconter… Ah oui, vous en doutiez ?... Mais surtout, tout simplement parce que c’est aussi là-bas que je suis monté pour la première (et la dernière, donc la seule) fois sur la plus haute marche de la boîte (le podium, quoi !)… Eh oui… Même moi ! Comme quoi, vous voyez, ne désespérez-pas vous-même, hein !
D’ailleurs, je n’avais pas prévu non plus d’aller à Parthenay en ce 24 juillet. Je venais de faire l’Ironman de Nice le 19 juin puis, Nouâtre le 25, ensuite, j’étais allé faire l’Étape du Tour « Mourenx – Pau » le 11 juillet, puis, j’avais couru les 17 km des foulées de Parçay. D’autre part, j’étais prêt à partir, même pas une semain plus tard, faire ma préparation habituelle à Murol au Lac Chambon dans le Massif Central… Bref, je n’étais pas en manque de préparation (pour Embrun), pas plus qu'en manque de sport, je m’étais dit, un week end pour m’occuper de la maison (entre autre), ce ne sera pas de trop…
Mais, Delphine, elle, sachant que deux de ses amis y allaient, s'était engagée pour Parthenay, son premier triathlon, … Alors bien sûr, pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour m’y inscrire aussi ? Dont acte, j’envoie mon bulletin d’engagement dans la foulée, tant pis pour « la maison », ça attendra un peu, et puis, Parthenay, les Deux-Sèvres (Depuis peu, y’a même plus besoin de passeport pour y passer la frontière), ce n’est pas bien loin de la Touraine, un coup d’autoroute jusqu’à Poitiers et hop, le tour est joué.
Pas de chance, en cette matinée de juillet, la météo n’est pas top du tout ! Rien de bien méchant mais une bonne petite pluie fine et tout juste chaud… Nous nous préparons sur le trottoir au pied de la voiture dans une rue près du site puis, retrait des dossards, installation dans le parc à vélos, bref, pour moi, déjà un peu la routine…
Comme souvent ici ou là, à l’époque, les distances sont un peu atypiques, une sorte de sprint un peu réduit : environ 500m de natation, 20 km à vélo et une course à pied de 3km… La natation se déroule dans un bras « mort » du Thouet, une petite rivière locale, sans courant, ou tout comme.
Tout démarre très bien, d’autant que la pluie cesse et que le soleil revient pendant l’épreuve . Un « bon » vélo à plus 35 de moyenne, la transition, et j’entame la course à pied en remontant pas mal de concurrents, j’en revois encore un devant moi, du Stade Poitevin, que je connais un peu pour l’avoir déjà croisé sur d’autres courses, je le double, sans savoir encore qu’à ce moment, je viens de passer en tête de la course vétéran… Delphine elle, boucle son premier triathlon sans difficulté, de toute façon, elle a « la caisse » comme on dit, pas de souci sur de telles distances. Elle bouclera d'ailleurs son 1er marathon fin novembre à La Rochelle...
Jolie fouléeeeee et regard déterminé !
On se retrouve donc à nouveau après la course, heureux d’être là . On quitte le parc pour rejoindre nos amis qui sont en camping-car juste à côté du site sur un terrain prévu pour… C’est en se dirigeant là-bas que nos amis qui revenaient aussi du site me hèlent en me disant : Fabrice, Fabrice, reviens, dépêche-toi, on t’appelle au micro pour venir au podium, tu as gagné, tu es 1er vétéran ! Eh oui, je verrai plus tard le classement : je termine 33ème au scrach et 1er des 11 vétérans présents.
Alors là… Celle-là, on ne me l’avait jamais faite . On ne me la refera d’ailleurs plus jamais ! Comme un gamin à qui on vient d’annoncer un 25 décembre au matin que le Père Noël est passé cette nuit, je laisse tout en plant et je cours au podium. Je monte sur la boîte, on me félicite , tu parles d’une affaire, on m'offre une paire de gants de vélo ainsi qu’un bon comme quoi j’ai gagné un abonnement d’un an à Triathlète Magazine. Merci, merci, c’est trop d’honneurssss … Je n’ai hélas aucune photo pour (vous) le prouver et graver cet instant à tout jamais dans les annales du triathlon français … Quel dommage… De plus, hormis ceux qui étaient présents, vous n’êtes pas obligés de me croire… Pourtant, c’est vrai, je le jure sur la tête de la dernière chambre à air de roue de mon fauteuil ! Comment ça ?... Ça ne compte pas ?... Ça ne vaut rien ?... Prenez donc mon fauteuil avec une roue crevée (même sans d’ailleurs) et essayez, vous verrez !
Bref, voilà, tout ça est maintenant relaté, notamment cette fameuse anecdote du podium, mon seul. Et, à défaut d’être gravé dans le marbre, ça le sera au moins ici .
Deux mois plus tard, on (Delphine et moi) sera au départ du triathlon de St Cyr (86). Rien de particulier à raconter sinon, si, ça me revient : cette fois, c’est en rentrant tranquillement de m’échauffer avant le départ (pléonasme bien sûr, on ne s’échauffe pas après !) que j’entends encore mon nom appelé au micro… Décidément, cette année, les speakers ont du taf avec moi ! Cette fois, c’est pour me prévenir de revenir au parc de suite, la chambre à air de mon pneu avant vient d’exploser (Tiens, bizarre , on en parlait justement tout à l’heure de chambre à air de pneu, comme quoi, c’est important ces petites choses là…). Je cours, arrive, et vois que déjà mes voisins dans le parc ont enlevé la roue du vélo et commencent à retirer le pneu et la chambre pour me gagner du temps… Je les remercie , prends aussitôt le relai, remplace et remonte le tout à la vitesse grand V, gonflant juste le minimum, ou plutôt le maximum surtout de ce que je peux faire avec la mini pompe disponible sur mon vélo. Si moi, ça me gonfle grave, ce n'est pas aussi évident pour ma chambre à air... (Bon OK, elle était facile celle-là, j'avoue !) Bref, j'en termine avec ça, et Il est plus que (grand) temps car tout le monde est déjà prêt à partir au bord du lac, le (bref) briefing d’avant course a été fait. Je cours et me jette à l’eau à la fin du « troupeau » qui vient juste de s’élancer… Ouf !
Parthenay 2006 : cette année, j'y serai avec Charly, mon beau-frère qui, « appâté » par ce que je fais en triathlon depuis trois ans, a décidé de s’y essayer à son tour. Il vient de terminer son premier sur le Sprint de Tours Aux Rives du Cher un mois plus tôt. Je l’ai accompagné jusqu’à la fin, "main dans la main"… Je passerai volontairement sur le classement final, je ne souhaite pas (encore aujourd’hui) créer de tensions familiales inutiles …
L’anecdote est qu’à Parthenay, la natation va se dérouler là encore dans ce bras (mort) du Thouet. En cette année, le niveau de l’eau est très très bas… Je décide, comme à Tours un mois plus tôt de rester avec Charly, du moins pendant la natation. Faut dire qu’il ne « crawle » brasse pas terrible… Mais bon, il sait nager flotter, c'est bien là l'essentiel, voire l'indispensable en triathlon… On se met à l’eau bien avant le départ pour s’habituer et s’échauffer quelque peu. Rappelez-vous, le niveau de la flotte est très très bas en cette période estivale, nous avons largement pied partout, et c’est dans sans doute 20 à 30 cm de vase que nous nous mouvons dans l’attente du départ. Et bien sûr, tout le monde fait de même…
Le départ va être donné. Pas question de partir en tête, on se cale donc en toute fin de peloton pour s’élancer à notre tour. Là, c’est franchement l’erreur, (et l’horreur ) ! Toute la vase a copieusement été brassée et remontée jusqu’en surface par tous les concurrents devant nous. Les nageurs, tous devant nous s'en donnent à coeur joie en battant des bras tant qu'ils le peuvent, logique, ils sont là pour ça, certains pour la gagne, ça n'arrange franchement pas tous ceux qui sont derrière et qui trinquent... L’odeur est infecte, la flotte est carrément « noire », des morceaux de végétaux en décomposition, pourris, errent un peu partout en surface... Pas question de boire la tasse car sinon , c’est direct les urgences du CHU le plus proche !
Bref, on en ressort bons derniers (ou tout comme), là n’est pas le scoop. C’est notre état visuel qui est à mourir de rire : on nageait sans combinaison, on est dans un état… La peau et vêtements de bain, « crado » au possible. L’aspect positif c’est que vu l’odeur qu’on dégage, les peu de « drafteurs » possible derrière nous à vélo seront obligés de nous doubler (bon, ok, ce n’est pas trop trop dur pour eux) ou de se laisser décrocher pour être à distance réglementaire, enfin, soyons honnêtes, surtout pour ne pas se faire empester les sinus par les relents qu’on laisse dans notre trace…
Le reste de la course se déroulera sans problème, on n’a même pas été malade et on en rigole encore aujourd’hui quand on en reparle. À noter que depuis, la natation a été interdite lors d’une édition sur ce même site, faute de qualité de l’eau jugée insuffisamment conforme aux valeurs autorisées … Tu m’étonnes !
Mais surtout, super point positif : Charly y a pris goût (Pas à la flotte du Thouet, hein , là , y'a pas de danger , au triathlon bien sûr !), on se retrouvera l’année suivante en 2007 pour de nouvelles aventures communes dont l’Île Bouchard, le Sprint de l’Alpe d’Huez - Vaujany et St Cyr (86)…
A suivre donc ...
PS : j'y crois pas ... Tout ce que je viens d'écrire alors que je n'avais rien prévu là-dessus... Ça promet pour la suite ! Enfin, j'dis ça, c'est surtout pour vous, hein ! Quoique, tout compte fait, z'êtes pas obligés !